20 avril 2009

Sombres jours

Bonjour, bonjour,

Elle est en retard la petite newsletter de Mes petites fables. Vous vous demandiez ce qu'elle devenait. Cette quinzaine, elle passe du noir au rose. Pas question de se laisser abattre par la crise qu'on nous rabâche encore, pas question de déprimer devant les images de salariés à bout, expropriés de leurs emplois, pas question de sourire de concert devant chaque petite phrase de notre Président qui fait couler des flots d'encre et génère même les excuses de l'opposition.

Bonne lecture.




Les articles publiés :



Quand les fabulateurs s'en mêlent
Cette quinzaine mes fabulateurs ne fabulent plus, ils regardent notre société dans les yeux. Naja décrypte le projet Base-élèves qui est en train de se mettre insidieusement en place et toutes les conséquences qu'il implique. Grégory H analyse la politique à travers la lorgnette locale. On se demande s'il n'a tout simplement pas démonté les causes de la crise.
De mon côté, je vous propose de mettre la grosse pression sur un système qui s'épuise grâce à la journée sans achats. Une bonne idée pour l'année prochaine !
Enfin, une jolie plume entre par la petite porte mais risque de squatter longtemps Mes petites fables tant je suis fan. Aude, journaliste et critique théâtrale reconnue, nous invite à boire un verre avant de nouvelles escapades littéraires.

Boycotter pour protester
Plusieurs supermarchés en France ont déjà reçu la visite de collectifs plaidant pour le boycott des produits israéliens pour protester contre la politique israélienne dans les territoires occupés. Les vidéos circulent. Exemple avec le Carrefour de Montreuil.

Je corne la page
Ce n'est pas bien de corner les pages. Moi j'adore corner les pages. Et j'adore emprunter des livres à la bibliothèque que d'éphémères possesseurs ont ça-et-là marqués de leur passage. Un livre corné est un livre qui a vécu, qui vit encore. Chacune de ces pliures est une pause, un souffle dans une lecture, qui me donnent l'impression de suivre un chemin, de marcher derrière quelqu'un.
Tout cela pour vous dire que j'inaugure une nouvelle rubrique L'ivre, car lire sans modération peut faire tourner la tête. J'attaque avec un chef-d'oeuvre du frisson et de la fièvre à la française.

Zoom
Après les DVD du Friday night, voici la plongée dans ma vidéothèque, une nouvelle catégorie sur les grands et petits films de l'histoire du septième art. Venez, je vous emmène sur le boulevard du crime.

Chaud bouillant
Des dialogues de plus en plus osés, de plus en plus drôles, de plus en plus chauds, de plus en plus givrés à ne pas manquer entre Gontran et Noémie.

L'eau et le feu
Être submergé par les vagues ou languir sous le soleil de la Grèce grâce à Angelique Ionatos, verser quelques larmes avec Joan Baez, brûler d'un feu électro grâce à John, invité du mois, ou se réchauffer aux allumettes de la fille de Caroline-Christa Bernard, le Gloomy monday hésite entre l'eau et le feu.

Gras et croustillant...
... mais surtout tellement bon, les bricks de poulet douces et épicées, parfumées à la coriandre et relevées d'une pointe de pistache. A manger sans faim.




Les petits aphorismes des gens ordinaires et parfois non mais toujours intelligents que vous avez peut-être ratés :

  • le seul fait k'on se parle , ca te fait rever nan? (Beunoua)
  • A faux risme et puérils : Dans la logique de l'incohérence et le désordre harmonieux de la vie, l'amour vers deux êtres con-verge. (Grégory H.)
  • La race humaine doit sortir des conflits en rejetant la vengeance, l'agression et l'esprit de revanche. Le moyen d'en sortir est l'amour. (Martin Luther King)
  • Ecrire, c'est une façon de parler sans être interrompu. ( Jules Renard )




Du noir au rose


Un peu moins rose
Sept ans et demi après l'explosion, le procès AZF tente d'évaluer les responsabilités. Sept ans et demi après l'explosion, il reste des sinistrés à indemniser. Quelques semaine après la catastrophe, le photographe Thomas Journot a imprimé les regards de ceux-là qui ont perdu beaucoup quand ce n'est pas tout, en noir et blanc, histoire de voir que depuis AZF Toulouse est un peu moins rose.

©thomas JOURNOT/ (a)perçu avec son aimable autorisation
Immigrée albanaise et réfugiée une fois encore, Juljeta cherche ses mots. Elle maîtrise mal le français. Difficile de faire des démarches dans ces conditions.
Heureusement une famille de Seysse s'est mobilisée autour d'elle et lui a tout donné. Jusqu'aux jouets d'Esmehan.


©thomas JOURNOT/ (a)perçu avec son aimable autorisation
Pierre IZAR, technicien de qualité chez Airbus avait pris des vacances avec sa compagne. Direction : la Corse.

Depuis, la Corse est loin.
Depuis, il se débat dans les problèmes.

(...)

Il ne sait plus trop quoi faire de la maison familiale.
A part se souvenir.


©thomas JOURNOT/ (a)perçu avec son aimable autorisation
Être sinistré, c'est du plein temps. Un vrai sac de noeud ces papiers.

(...)

Dans l'immeuble d'en face, des panneaux de bois ont remplacé les vitres.
Chez elle, des bâches de plastique collées avec du scotch.


Thomas Journot prépare la sortie de son prochain ouvrage L'âme des cargos pour l'automne prochain. Les photos sont consultables sur son site.



En attendant Julie et Eric
Des films à voir et qui font déjà envie.

Quand j'ai lu la vie de la Comtesse Elizabeth Bathory, je voyais Isabelle Adjani dans une hypothétique adaptation au cinéma. Des années plus tard, c'est Julie Delpy qui filme et s'attribue le rôle. Pas étonnant de la part de cette actrice réalisatrice française atypique, délurée, pour qui la France était bien trop petite. Déjà auteure de deux phénomènes non identifiés dans le monde du cinéma Looking For Jimmy et Two Days In Paris, la Delpy ne semble toujours pas prête à rentrer dans le rang. Si le film commence comme la plus classique des reconstitutions historiques, l'atmosphère risque de sombrer dans le gore et l'épouvante car la Comtesse Bathory avait la fâcheuse habitude de se baigner dans le sang de jeunes filles vierges afin de préserver sa jeunesse.




Presque 20 ans après l'extraordinaire aventure anglaise et son histoire d'amour avec le public d'Old Trafford d'Eric Cantona, le réalisateur Ken Loach se penche sur le mythe du fameux numéro 7 de Manchester United. La bande-annonce laisse présager une étude sociale pleine de tendresse et de drôlerie comme le cinéaste sait si bien les faire. Une perle de plus à sa filmographie, si ce n'est un diamant grâce à la présence d'Eric Cantona et une réplique qui menace de devenir culte.




Un peu gris puis très bleu
Parfois ombragés, ombrageux sûrement, on s'y plonge et on y lit la cavalcade d'un cheval fou, un pur-sang évidemment. Lent traveling arrière et le regard est agressé par la griffe du guépard profondément imprimée entre les deux yeux. Les sourcils sont épais, un peu ébouriffés. Les yeux d'Alain Delon vous regardent et vous fascinent. Sur papier glacé, à travers l'écran, dans la pellicule, par la télé, ils ne voient que vous.
Alain Delon est généreux de son regard, je le sais pour l'avoir croisé. Et c'est indéniablement ce qu'a ressenti Michel Edda, le créateur du site Dans les yeux d'Alain Delon. La démarche est anecdotique, totalement inutile et gratuite mais devrait aboutir sur une oeuvre artistique : photographier célébrités et anonymes avec les fameuses lunettes Alain Delon so 80's pour voir la vie comme lui. Un éphéméride à feuilleter une fois par jour pour rêver, pour rigoler, pour rien en fait et c'est ça qui est bon.





Vivement lundi !
Qu'on le veuille ou non, les collègues de boulot font partie de notre vie. Et d'ailleurs les collègues sont comme la famille, on ne les choisit pas. Pire, on s'en accommode. Mais parfois on a fait bonne pioche et on est même content de les retrouver le lundi.
Si comme moi vous avez des collègues sympa, n'hésitez pas à leur faire savoir combien vous les appréciez et à cultiver votre bonne entente et votre sourire au boulot grâce aux e-cards de l'illustratrice Kanako Kuno qui sévit sur le site My Little Paris, entre autres.

© Kanako Kuno




Pâques au printemps
Pâques c'est colourful et chocolaté. Pour rester dans cette note euphorisante, je vous propose de prolonger l'esprit de Pâques avec une mode colorée, fleurie, pleine d'endomorphine.

Top fleuri
J'ai déjà parlé ici de la créatrice Dorothé Ossart, mais j'adore ses créations très fraîches, sans prétention et explosivement joyeuses. Pour les premières brises tièdes, je vous propose de vous laisser caresser les épaules grâce à ce mignon petit haut sous lequel l'amoureux glissera très facilement sa main câline.



Blossoming robe
Les créations de la marque Derhy sont un régal pour les yeux, beaucoup moins au toucher à mon avis en plus d'être chères. Cette saison Derhy se rapproche de la nature. En plus de mettre beaucoup de couleurs, comme souvent, la marque parsème ses vêtements de motifs floraux et l'ensemble ne laisse pas sans évoquer un petit air slave qui me fait craquer.


Les oeufs pas qu'à Pâques
Un sautoir réalisé avec du tissu haute couture et des matières précieuses de chez Swarovski, du verre de Bohème entre autres, tout un programme pour être belle et unique grâce à la créatrice de la marque Mademoiselle Boëtia, Aline Rachedi.

Chaussures audacieuses
Une paire de chaussures à 235 €, pourquoi pas ? à condition que ce soient des annabel Winship. La créatrice anglaise fait des modèles fous fous fous, fleuris et colorés, glam, chic, un rien pédants, tout ce qu'il faut pour ne jamais jamais passer inaperçue, c'est si agréable parfois. Je vous conseille d'aller faire un tour au plus vite sur son site.

La petite rubrique d'Olivia (à Paris)
Sourire enfin grâce à Olivia.
Cette quinzaine, Olivia fait une entrée en force dans le monde de la presse féminine. Elle est dans Marie-Claire grâce à son site So Shopping que j'ai déjà évoqué. Je le savais moi qu'Olivia était une star.


Pour preuve, les annonceurs se bousculent même pour figurer sur son blog qui est déjà très visité. Contactée par une célèbre marque de cosmétique, Olivia a accepté de créer une planche satirique. La gloire quoi !




Et pour finir de voir la vie en rose, je vous propose cette chanson fredonnée par une charmante frimousse avec le plus lumineux des sourires.



Good bye !

Angelina